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Qu'est-ce que le harcèlement moral ?
Le harcèlement moral, tel que défini par le Code du travail français à l'article L1152-1 et par le Code pénal français à l'article 222-33-2, est défini comme tel : « agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. »
Il est important de rappeler que le harcèlement moral est un délit puni par la loi. Il s'agit donc d'un délit pénal mais également d'une infraction au Code du travail. C'est donc une double infraction.
Il peut avoir des conséquences graves sur la santé mentale et le bien-être des individus en milieu professionnel. Il entraîne la dégradation des conditions de travail et est puni quel que soit le secteur d’activité (public ou privé).
Malheureusement, c'est une réalité fort préoccupante dans le milieu vétérinaire.
En droit du travail, il est important de comprendre ce qu'est le harcèlement moral, ses manifestations et les recours juridiques ou non disponibles pour le combattre.
Le harcèlement moral peut se manifester de diverses façons. L’Etat en propose plusieurs exemples sur son site service-public.fr. Les exemples cités sont
Le point qu’il est important de noter est qu’il s’agit d’EXEMPLES. Ce n’est certainement pas une liste exhaustive. C’est notamment sur ces propositions que les services de police se basent lorsque l’on porte plainte pour harcèlement moral. Or il faut bien comprendre que cela est très réducteur.
Globalement, les actes de harcèlement moral peuvent être classés en plusieurs catégories :
Malheureusement, contrairement à ce flacon, votre santé n'est ni jetable ni remplaçable...
Le milieu vétérinaire étant déjà en souffrance, que l’on soit vétérinaire ou ASV ou tout autre acteur de ce milieu, il est important de d'alerter et, le cas échéant, de dénoncer de tels actes qui peuvent mener à des décisions irrévocables et irréversibles de la part des victimes. En parler permet de commencer à se guérir mais il permet aussi d’éviter d’autres potentielles victimes. Il faut le dénoncer sans quoi ce mal va persister.
Je ne vais pas vous le cacher : dénoncer est difficile. Il faut privilégier le dialogue avec votre employeur afin que chacun puisse prendre conscience du ressenti de l'un comme de l'autre. Mais lorsque cette possibilité s'avère être une impasse, il faut passer par d'autres voies pour se faire entendre. Ces voies vous sont présentées dans l'onglet "Comment alerter ?".
La dernière option est de porter plainte. Or il faut savoir que lors du dépôt de plainte, les représentants de l’ordre vous poussent dans vos retranchements pour vérifier que vous ne mentez pas. Ils se cantonnent aussi essentiellement aux exemples de harcèlement moral que je vous ai cités plus haut et qui viennent directement du site du gouvernement www.service-public.fr. Il faut beaucoup de force pour se confronter à tout cela.
« Tout au long de mon dépôt de plainte, qui a duré 3 heures, le gendarme n’a pas arrêté de me dire que ce que je faisais ne servait à rien car peu ou pas de preuve. Ça a été trois heures de lutte où je ne me suis pas sentie écoutée mais plutôt dénigrée par ma pauvre sensibilité de femme qui se sent harcelée alors qu’il n’y a pas de "preuve" matérielle. Je m’étais préparée pourtant mais son discours m’a complètement désarçonnée et il n’a pas noté la moitié des « détails » alors que « l’important est dans le détail » comme il ne cessait de répéter. Après cette première confrontation, je me suis sentie perdue, non assistée et impuissante. Puis j’ai décidé d’y retourner pour le forcer à noter tout ces fameux détails. L’avenant à la plainte a été bien plus facile mais j’y suis allée telle une guerrière qui part en guerre. », Marine D.
Vous relatez mon expérience de ce dépôt de plainte permet de vous préparer à ce qui peut vous attendre. Bien évidemment, j'avais essayé de discuter de plusieurs façons avec mon employeur et de faire entendre ma voie. Le refus d'écoute a malheureusement abouti à ce dépôt de plainte.
Je ne vous souhaite pas d'arriver à cette extrémité du dépôt de plainte. Mais sachez que vous n’êtes pas seul(e) dans ce combat. Un moral aux abois vous offre soutien et aide dans ces cas de figures et dans toutes les étapes de votre alerte. N’hésitez pas à nous contacter pour échanger, parler, voir comment établir un dialogue avec votre employeur et, dans le pire des cas, préparer un dossier de plainte.
Le petit mot de la présidente : « je n’ai pas eu la chance d’être accompagnée par des personnes ayant de l’expérience pendant cette épreuve. Cela m’a demandée beaucoup de force et de courage dans un moment où je n’en avais pas forcément beaucoup. Ce qui m’a portée est cette expression française « qui ne dit mot consent ». Je refuse de me taire face à ce mal, je refuse de consentir. Les solutions amiables n'ayant pas fonctionné dans mon cas, j'ai dû me tourner vers la justice. J’ai créé cette association afin que personne ne soit seul(e) dans ce combat et que chacun ait le soutien dont j’ai tant manqué. ».
Alerter comme dénoncer n'est pas chose aisée mais vous ne serez pas seul(e). Prenez la parole, exprimez-vous, rejoignez la lutte.
Devenez votre propre héro et celui des autres en ouvrant la voix et en œuvrant pour éradiquer ce mal.
N’hésitez pas nous écrire si vous souhaitez échanger ou tout simplement si vous en ressentez le besoin !
Vous êtes victime de harcèlement moral : cliquez ici.
Vous êtes employeur : cliquez ici.